dimanche 23 novembre 2008

Vidéos




Maison Européenne de la Photographie, Paris
Sensation sans précédent à l'exposition Mutations II. Un rapport temps-mouvement interrogé dans des contextes dématérialisés : la 5ème rue de NY vue par Peter Aerschmann n'est ainsi plus que des éléments juxtaposés déconnectés de leur matière urbaine et de leur continuité au devant desquels des individus sont un rythme possible et obsédant par leur action répétée (photos animées en boucle). Images fascinantes qui créent un ressenti physique, comme si à travers le corps cette durée s'imposait et rappelait l'implacable : l'avancée, le passage et le perpétuel.
C'est beau et surprenant d'apprécier la lenteur et l'informe d'une mer glacée presque immuable traversée par d'immenses chalutiers qui semblent avancer sans destination programmée (Christoph Brech). Hypnose encore à distance d'une pièce vide,photographiée toutes les minutes pendant un an : deux fenêtres qui dans leur transparence évoque le regard sur l'autre, sur la vie au travers du rythme évident de la journée qui précède la nuit et inversement, la lumière est tout, un mouvement et l'univers (Jutta Strohmaier).

A propos de Christoph Brech
"Nous saisissons l'essence même du mouvement : la transitivité, tout en ressentant de façon presque viscérale la tectonique du temps..."